Chez Immopro, nous sommes spécialisés dans la cession, l'achat ou la reprise de fonds de commerce, entreprises et murs commerciaux depuis plus de 20 ans. Nous accompagnons les commerçants et restaurateurs afin de faire de leur projet professionnel, une réussite.
Poser les bases de la rentabilité d’un hôtel
Quels sont les critères de la rentabilité, notamment pour un hôtel ? C’est le questionnement à maîtriser avant même de se lancer dans un investissement hôtelier.
POSER ET SE POSER LES BONNES QUESTIONS
Supposons un investisseur décidé à acquérir un hôtel. Il va d’abord établir une short list des établissements qui l’intéressent. Puis, très vite et pour chacun d’entre eux, son intérêt se fera plus précis, et les interrogations davantage exigeantes.
La rentabilité d’un hôtel est soumise à un grand nombre de paramètres qu’il faudra explorer : la clientèle, le remplissage, le personnel, les atouts et faiblesses de l’établissement, son prix de vente bien sûr, et ce qu’il comprend (fonds de commerce seul ? avec les murs ?), les stocks, les charges, le loyer, etc. A tous points de vue, vous aurez intérêt à vous faire accompagner pour procéder à cette démarche, et pour ne rien oublier.
ANALYSER, ANALYSER, ANALYSER LES CHIFFRES DE RENTABILITÉ DE L’HÔTEL
En possession de ces éléments, vous allez devoir vous mettre à un très dense travail d’analyse. Ceux des chiffres en particulier, car vous aurez obtenu des vendeurs les bilans comptables des 3 dernières années. Et en partenariat avec votre expert-comptable, vous allez faire le point sur ce qui vous intéresse : les possibilités de la meilleure rentabilité possible. Une rentabilité qui est sans doute le motif premier de votre décision d’achat.
FAITES LE TOUR DE LA QUESTION AVEC VOTRE PROPRE REGARD SUR LE MARCHÉ
Les aspects financiers sont à mettre en relation avec des éléments très pragmatiques, ceux du marché. Où se situe votre hôtel-candidat ? Quelle concurrence alentour ? Quelle qualité d’emplacement ? Quel parking ? Quelle place sur Internet (réseaux sociaux), les avis internet ?… Vous pourrez même, pourquoi pas, jouer au client-mystère pour prendre la température au sein même de l’établissement. Bref, une véritable étude de marché est indispensable.
Enfin, vous vous pencherez sur l’état du bâtiment, sur les travaux qui ont été effectués, ou non. La rentabilité va augmenter si les meilleures conditions d’accueil sont réunies. De même s’il existe de bonnes possibilités d’extension que vous envisagerez au plus tôt.
Très important : il est maintenant acquis qu’une bonne rentabilité d’hôtel ne peut être envisagée sérieusement sur des unités de moins de 30-40 chambres, sauf cas particulier comme les hôtels avec un prix de chambre élevés ou emplacement n°1 avec un TO (Taux d’occupation) proche des 100%…
RESTAURANT OR NOT RESTAURANT
Tout dépend. Êtes-vous un restaurateur de métier ? Chef vous-même ? Ou bien envisagez-vous de compléter l’activité hôtel avec une restauration ? Dans ce cas, celle-ci peut booster l’activité globale de l’hôtel, par exemple avec une sous-traitance. Mais attention : la rentabilité n’est pas nécessairement supérieure dans le cas d’un hôtel-restaurant par rapport à un hôtel-bureau. Cela sera à étudier, et de près, au cas par cas, avec vos conseillers spécialisés. Et bien sûr selon que vous acquerrez un établissement déjà doté d’un restaurant ou non.
RENTABILITÉ D’UN HÔTEL : SAVOIR L’ÉTUDIER
Après avoir ciblé votre ou vos hôtels-candidats, vous allez devoir aligner les chiffres. Ceux qui vous permettront de juger et jauger leur rentabilité. Actuelle, au moment de la vente, et aussi postérieure une fois que vous aurez développé votre projet personnel.
Vous devrez donc savoir à partir de quand votre hôtel sera rentable, et en fonction de quel niveau de chiffre d’affaires ?
INDICATEUR CLÉ : LE SEUIL DE RENTABILITÉ DE L’HÔTEL
On va fonder son analyse de la rentabilité en explorant d’abord le chiffre d’affaires (hors taxes) de l’établissement. On rapprochera ensuite les charges : fixes (ex. loyer), variables (ex. consommation eau, électricité, etc.). Ainsi que les charges à la fois fixes et variables (ex. masse salariale selon saison). Ces charges jouent un rôle important dans la rentabilité : si on peut les réduire, celle-ci va pouvoir augmenter…
Il va sans doute falloir vous faire assister de votre expert-comptable pour établir le seuil de rentabilité de votre futur hôtel. C’est-à-dire le moment et le montant -du CA- à partir desquels, en dépassant le seuil, vous allez engranger des bénéfices.
Mais autour du seuil de rentabilité, d’autres éléments vont permettre de piloter la rentabilité-même de l’hôtel
LE TAUX D’OCCUPATION
Vous devrez vous pencher tout d’abord sur le taux d’occupation (nombre de chambres louées par rapport au total des chambres de l’hôtel). Un indicateur important : il va indiquer la rentabilité d’un hôtel en fonction de son nombre de chambres louées, et de chambres disponibles. Indispensable pour piloter la gestion, en fonction des saisons, en fonction du personnel à mobiliser, en temps réel. En analysant et en adaptant du mieux possible le taux d’occupation, la rentabilité sera améliorée à coup sûr ! Sachant qu’un taux d’occupation supérieur à 50% est un seuil à respecter pour parvenir à être rentable.
LE TAUX JOURNALIER MOYEN
Le taux journalier moyen est désigné aussi en anglais sous l’acronyme ADR (average daily rate). C’est le résultat de l’addition du prix de toutes les chambres louées divisé par le nombre de chambre louées. Il sera très utile à titre comparatif avec celui de l’année précédente et surtout avec le taux d’occupation.
LE REVPAC
REVPAC = Revenue Per Available Customer en anglais. C’est le revenu généré par client de l’hôtel. Il est calculé en divisant ce revenu pour tous les clients par le nombre de clients. Il va permettre d’agir sur ce revenu en l’augmentant par différentes actions que vous pourriez mener (surclassement avec un petit supplément, offres d’activités, etc.). Cette démarche est à partager avec tous les services de l’hôtel pour qu’elle soit présente en permanence au sein de l’établissement.
LE REVPAR
REVPAR = Revenue Per Available Room. C’est le revenu généré par chambre disponible et son calcul (taux d’occupation x ADR) va permettre de trouver le prix moyen auquel sont louées les chambres. Là aussi, on peut jouer sur le prix, pour augmenter le taux d’occupation, par exemple.
LE GOPPAR
GOPPAR = Gross Operating Profit Per Available Room. C’est donc le profit brut par chambre et cet indicateur est sans doute le plus important à connaître et analyser. Car il intègre tous les profits de l’hôtel, y compris nourriture et boissons. C’est-à-dire d’autres secteurs que les chambres qui vont pouvoir ainsi être pris en compte, ainsi que les charges, ce qui est nettement plus complet en termes d’analyse.
Le calcul se fait en divisant le GOP (Gross Operating Profit, c’est-à-dire l’EBE) par le nombre de chambres disponibles.
COÛT D’ACQUISITION CLIENT ET TAUX DE RÉTENTION
Combien me coûte tout nouveau client ? Le coût d’acquisition client, c’est le résultat des investissements réalisés en marketing et communication rapporté au nombre de nouveaux clients. Bien analysé, il permet de gérer de manière optimum ces investissements pour obtenir les meilleurs résultats en termes d’arrivée de nouveaux clients.
D’autre part, il convient de connaître, sur une durée d’au moins un an, la proportion des clients fidèles. Ceux qui, entre parenthèse, coûtent bien moins cher que les clients à acquérir. Ce taux vous servira à avoir un tableau très juste de la fréquentation de votre hôtel, et à connaître les enjeux que vous vous fixez (augmentation de la fidélisation par exemple).
Vous êtes intéressés d'en savoir plus sur la rentabilité d'un hôtel ?
L’INVESTISSEMENT : PERSPECTIVES, RISQUES ET PIÈGES CÔTÉ RENTABILITÉ
Tout bon investisseur sait prendre en compte son proche avenir, celui de l’acquisition puis du fonctionnement de l’hôtel qu’il a choisi. Mais aussi les paramètres plus éloignés dans le temps, le moyen et le long terme.
PENSER AU RETOUR SUR INVESTISSEMENT
Le retour sur investissement (ROI en anglais, pour Return On Investment) consiste à analyser la rentabilité de cet investissement. En bref, savoir si l’on a joué et gagné. Il s’agit de savoir quels revenus vous allez dégager après tous vos efforts.
Il va de soi que cet élément n’est pas négligeable avant même d’acquérir une affaire dans laquelle on croit. Nul n’investit pour perdre de l’argent ! En outre, cet indicateur clairement analysé vous permettra de faire le point sur les travaux et aménagements que vous allez consentir : en valent-ils le coup ?
COMMENT INVESTIR POUR OBTENIR UNE BONNE RENTABILITÉ DE L’HÔTEL
Plusieurs formules, à rentabilité variable, sont possibles quand on investit dans un hôtel.
- Soit on consacre l’investissement aux murs seuls : on se contente de percevoir les loyers, on prend moins de risques et on consacre moins d’efforts globaux. Pour un rendement estimé en général à 6 ou 7%.
- Soit on investit uniquement dans le fonds de commerce. Dans ce cas, le risque est plus important, mais le rendement déjà meilleur, à hauteur de 10%
- Soit, enfin, l’investissement porte à la fois sur les murs et sur le fonds de commerce. Ce qui, certes à risque accru, va largement augmenter les possibilités de rentabilité.
DES PIÈGES À ÉVITER POUR GARDER LA RENTABILITÉ
Dans la petite hôtellerie en particulier, certaines fragilités peuvent pénaliser les résultats.
Le coût souvent élevé des Opérateurs de Voyage en Ligne et la difficulté à obtenir des financements grève les résultats des petits hôtels (moins de 25 chambres). Pas simple, dans ce cas, de bien gagner sa vie, de vivre à moins de 100 à l’heure et de se développer….
Les pistes de solutions mènent à se polariser sur différents objectifs, à déterminer et préciser, en prenant soin de prendre conseil auprès de vos partenaires d’investissement :
- Valoriser l’offre et proposer le plus possible d’innovations originales, de nouveaux services… Surtout, ne pas rester passif.
- Commercialiser le plus possible son offre hôtelière (Internet notamment, avec les réseaux sociaux) selon une démarche volontariste de tous les instants. Les moyens modernes permettent de le faire avec des budgets relativement faibles. Mais la non-commercialisation des petits hôtels est la cause principale de leurs difficultés.
*selon études 2013 et 2017 de Coach Omnium
UNE FISCALITÉ À PRÉVOIR
Des dispositions bien particulières interviennent, en cas de cession d’un hôtel, vis-à-vis du fisc. Car si l’on a bien travaillé, si l’on a réalisé une jolie plus-value à la revente de son affaire, l’administration fiscale veille et ne va pas vous oublier.
Très tôt, et en fonction des évolutions de la loi, vous prendrez conseil auprès de spécialistes en matière fiscale pour savoir comment vous en tirer au mieux.
Par exemple, il existe des dispositifs d’exonération des plus-values à partir de 5 années d’exercice pour les TPE qui réalisent un CA annuel hors taxe (sur 2 ans avant la cession) de moins de 350 000 €.
Mais il existe tellement de cas, tellement de mesures et tellement de niveaux financiers qu’il sera préférable, toujours très en amont, de consulter les spécialistes de ce genre de questions…